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Le but d’une PTH est de vous redonner une articulation indolore, stable et mobile, mon but est de vous redonner « une hanche oubliée » .

Si les résultats sur la douleur vont être rapides souvent dès les premiers jours, il faut accepter d’attendre quelques semaines pour pouvoir commencer à retrouver sa mobilité et par exemple mettre facilement des bas ou des chaussettes.

Grâce aux prothèses de dernière génération et à la chirurgie mini invasive, on peut envisager la reprise de la conduite entre 10 à 15 jours en rehaussant le siège ou en utilisant un coussin afin d’être plus confortable. Il est beaucoup plus facile de reprendre avec un véhicule assez haut type 4x4 qu’avec une voiture de sport !!

Les cannes anglaises disparaissent entre 1 à 6 semaines selon l’âge et l’état musculaire et je recommande de garder les deux cannes jusqu’à la récupération d’une marche normale. L’utilisation d’une seule canne entrainant souvent une bascule du bassin.

Une dizaine de séances de rééducation permettront à votre kinésithérapeute de vous remettre sur le chemin de la vie de tous les jours.

Il faut bien garder à l’esprit qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation et que le but ultime est de conserver sa nouvelle hanche le plus longtemps possible. D’ailleurs vous serez régulièrement suivi (voir suivi des PTH) par votre chirurgien qui contrôlera votre hanche et votre radiographie pour vérifier l’intégration de la prothèse et l’absence de complications mécaniques telles l’usure ou l’ostéolyse (voir usure des prothèses)

Votre « nouvelle hanche » sera jugée à 1 an post-opératoire par une radiographie du bassin, un examen clinique et par l’étude des scores cliniques dont le score Oxford (voir score) que vous avez rempli avant l’opération et à un an. Sur une étude récente présentée par le Docteur PUCH au congrès de la SOFCOT en Novembre 2017 (voir conférence) un taux de 88% de hanches oubliées a été noté.

La question suivante est bien entendu combien de temps va durer ma prothèse ?

Il est difficile de répondre parfaitement à cette question et il y a plusieurs années je donnais le pronostic de 10 à 15 ans avant d’envisager peut être un changement partiel ou total. Quinze ans plus tard je peux affirmer, toujours grâce à l’étude des résultats un taux de survie de 98,6% à 15 ans de mes prothèses.

Donc aujourd’hui une survie de 15 à 20 ans est tout à fait envisageable dans la majorité. Bien entendu beaucoup de facteurs entrent en compte tel l’âge du patient , son poids, son activité etc... Cela nous amène à parler de sport et de PTH.

 

hanche 1La chirurgie de la hanche est aujourd’hui le plus souvent une chirurgie prothétique, elle peut intéresser des personnes de tout âge lorsque le traitement médical est insuffisant et que la gêne fonctionnelle est très importante.

Il s’agit en majorité d’arthrose de la hanche qui correspond à une usure du cartilage. L'atteinte de la hanche s'appelle la  coxarthrose, elle peut-être d’origine soit familiale, il s'agit alors de déformation congénitale, soit acquise par un excès de sport, d’activités, de poids, ou dans les suites d’un accident.

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Mais la hanche peut aussi être atteinte par des maladies inflammatoires telles la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) ou la Spondylarthrite Ankylosante (SPA) comme elle peut-être atteinte d’Ostéonécrose, ces pathologies étant le plus souvent retrouvées chez le sujet jeune.

Si dans certains cas, une chirurgie conservatrice à type d’arthroscopie de hanche, de butée ou d’ostéotomie peut-être proposée, le plus souvent il faudra envisager la mise en place d’une Prothèse Totale de Hanche (PTH) qui correspond à un remplacement complet de l'articulation.

La reprise de la sexualité est un fait important pour la grande majorité des patients. La prothèse de hanche n’est absolument pas un inconvénient et dans un grand nombre de cas par la récupération des amplitudes articulaires qu’elle permet elle offre un véritable « renouveau » à l’opéré.

Alors quand reprendre une activité sexuelle ? La chirurgie mini invasive et l’utilisation de cotyle à double mobilité peut permettre une reprise très rapide mais il paraît prudent de respecter bien entendu les délais de cicatrisation.

La peau cicatrise en environ 2 semaines et les ecchymoses post-opératoires péri-articulaires vont mettre environ 4 semaines pour disparaître.
Ainsi donc s'il n’ y a pas de contre-indication, la bonne logique et le minimum de confort permet de débuter les premières relations entre 2 et 4 semaines.

 

Peut on tout se permettre ?

Toujours la bonne logique et le confort vous recommandent d’éviter les mouvements extrêmes qui peuvent être douloureux et donc en plus avoir un effet négatif sur votre libido.

En se résignant à une position allongée et en évitant tous les mouvements extrêmes de la hanche comme la flexion forcée, le croisement ou la rotation.

Voici un petit tableau des positions autorisées (vert) ou déconseillées (rouge) pour l’un ou les deux partenaires.

Position PTH

PTH SOUPLESSE copie

L’âge de nos patients étant de plus en plus jeune, le problème du sport se pose donc régulièrement et la reprise d’activité physique est demandée par nos patients dès la disparition de la douleur et la récupération de la mobilité.

sport Nice

Si les sports comme la marche, la randonnée, le vélo, la natation, le golf, le tennis ne posent pas de problème particulier, le ski peut paraître plus inquiétant et sa reprise sur piste dépend essentiellement du niveau technique du patient avant l’intervention.

sport de balle

Pour les sports de balle tels le football, le basketball, le handball, le volleyball et les sports de combat, il parait logique de ne pas les conseiller.

COURSE a PIED

Enfin la course à pied, sport à impact est aujourd’hui très discutée.

Personnellement je demande à mes patients d’éviter de courir, de sauter et de porter des charges lourdes cependant les patients passionnés n’écoutent pas toujours leurs chirurgiens et nombreux m’ont avoués courir très régulièrement et cela depuis de nombreuses années en évitant cependant les marathons et les trails extrêmes. Leurs radiographies n’ont pas montrés de dégradation particulière !

La consigne de prudence et de responsabilisation du patient me paraît cependant importante car nous n’avons pas encore assez de recul et d’étude spécifique sur la pratique sportive et la durée de vie des prothèses.

Malheureusement la chirurgie sans risque n’existe pas de même qu’un accident de la route peut toujours arriver. En chirurgie comme en conduite automobile les complications ou les accidents peuvent aller du plus simple au plus grave pouvant donc entraîner un risque vital.

Si la consultation d’anesthésie vous a déjà informé des risques spécifiques principaux (cf Cs d’anesthésie), la chirurgie prothétique de la hanche comprend des risques qu’il faut aborder.

La complication la plus connue et souvent la plus redoutée est la luxation de la prothèse.

Lorsque le chirurgien utilise une prothèse classique (voir les différents types de PTH) le taux du luxation est en moyenne de 6%.

Mais le Docteur PUCH utilise soit des prothèses à Double Mobilité (voir PTH à DM) dont les taux de luxation sont de 0,1%, soit des prothèses à grosse tête en céramique avec des taux de 1 à 2% de luxation.

Selon le choix effectué, il n’y aura pas d’interdit en gardant en tête les bonnes règles de prudence ! par conséquent, un certain nombre de mouvements dangereux seront interdits pour une durée d’environ 6 à 8 semaines (voir les consignes de prudence en simple mobilité)

 

 L'infection est une complication rare mais grave

Ce risque est cependant minimisé par les précautions préopératoires qui visent à rechercher et traiter tout foyer infectieux méconnu (dentaire et urinaire surtout) et à s'assurer le jour de l'opération que la peau est impeccable. Des antibiotiques vous seront administrés à titre préventif durant l'intervention : c’est l’antibioprophylaxie.

L'infection peut survenir même très longtemps après la chirurgie par contamination à partir d'une infection à distance.
Pour prévenir une infection tardive, il faudra donc traiter les infections toute votre vie et prendre bien soin de votre peau en évitant toute plaie qui constituerait une porte d'entrée pour les bactéries. Il vous est fortement déconseillé de fumer pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d'infection.
Une infection de la prothèse conduit le plus souvent à une nouvelle chirurgie.

L'inégalité des membres inférieurs

Le but de votre chirurgien sera de vous rendre les deux membres inférieurs égaux car dans une grande majorité des cas le membre du coté de la coxarthrose est raccourci du fait de l’usure du cartilage et quelquefois de l’os (voir image xr). Cela n’est pas toujours très facile car déjà d’origine les deux membres ne sont pas toujours égaux et malgré les mesures pré et per-opératoire, il n'est pas toujours possible ni souhaitable de rechercher l'égalité de longueur des membres inférieurs ; en effet, un raccourcissement du côté opéré provoque une faiblesse des muscles fessiers ainsi qu'une instabilité de la prothèse qui peut entraîner une luxation.
Dans tous les cas, une planification pré-opératoire sur des clichés spécifiques effectués à la clinique est réalisée par le Docteur PUCH pour s’approcher au mieux de la situation originale.
Il est important de savoir que dans les cas d’atteinte bilatérale un allongement du coté opéré sera souvent nécessaire car le réglage de la prothèse ne se base pas sur la hanche opposée malade. L’équilibre sera donc retrouvé lors de la deuxième intervention.
Enfin l’allongement n'est pas préoccupant au dessous de 15mm car il est le plus souvent compensé par le bassin, au dela une compensation par talonnette ou semelle de la moitié de l’allongement (exemple cale de 10 mm pour 20 mm d’allongement) peut être utilisée. Dans certain cas une reprise chirurgicale peut être nécessaire.

L'hématome post-opératoire (poche de sang)

Il est rarement gênant et nécessite exceptionnellement une évacuation. Il s’agit le plus souvent d’ecchymose, d’ailleurs fréquente car les tissus osseux de la hanche saignent facilement d’autant plus qu’un traitement anticoagulant est systématique après toute prothèse de la hanche !!! Ainsi il est important d’utiliser une vessie de glace sur la zone opératoire (la fesse) régulièrement (pendant 20 minutes 4 à 5 fois par jour) et depuis le post-opératoire jusqu’à quelquefois 3 semaines.

La transfusion sanguine

Dans notre expérience, elle est exceptionnelle mais il peut s'avérer nécessaire d'envisager une transfusion de sang en per ou en post-opératoire. De nos jours, les produits sanguins comme les greffes osseuses subissent de très nombreux et très rigoureux tests destinés à prévenir la transmission de certaines maladies comme le sida ou l'hépatite.

La phlébite

Il s'agit d'un ou plusieurs caillots qui se forment dans les veines des membres inférieurs, ces caillots peuvent migrer et entraîner une embolie pulmonaire. La gravité potentielle des embolies pulmonaires explique l'importance accordée à la prévention des phlébites. Cette prévention est basée essentiellement sur le traitement anticoagulant et sur la prescription en post-opératoire de mi-bas de contention. Grâce au lever rapide dans les 3 à 4 h post-opératoire, à la mobilité des jambes encouragée dans le lit et à la récupération rapide cette complication a bien été réduite mais il faut rester prudent car des susceptibilités particulières ou des pathologies familiales existent et des phlébites peuvent survenir en dépit du traitement anticoagulant.

Beaucoup plus rarement on peut voir en per-opératoire ou rapidement après.

Une fracture per-opératoire du fémur, pouvant nécessiter un geste chirurgical complémentaire.

Une paralysie per-opératoire du nerf sciatique, liée souvent à une traction lors des manipulations. Elle récupère généralement en quelques mois. Exceptionnellement une atteinte plus sévère peut être observée, pouvant justifier un appareillage spécifique ou une nouvelle intervention.

 

Un peu plus tardivement

Des ossifications péri-articulaires. Dans les semaines qui suivent l'intervention, de l'os se forme autour de l'articulation pour une raison inconnue et peut provoquer une raideur ; dans certains cas une intervention doit être effectuée.

Une fracture de la prothèse fémorale est une complication rare mais qui peut se produire. Cela peut se voir en cas de surcharge très importante de l’implant (surpoids, activité physique excessive et/ou répétée...), quelquefois associée à un défaut de la pièce métallurgique.

Un descellement de la prothèse peut se produire sur le moyen ou long terme. C'est à dire que la prothèse peut tenir moins bien dans l'os et provoquer des douleurs. Ces descellements tardifs ont plusieurs causes possibles.

Ils peuvent être mécaniques et liés à une pratique trop violente et intensive d'une activité physique.

Ils peuvent être liés à une réaction de l'organisme aux débris d'usure de la prothèse ou à une infection de la prothèse.

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